26. avril 2024

autonomiesuisse rencontre economiesuisse

L’économie suisse a-t-elle besoin d’un nouveau paquet de mesures avec l’UE? Pour le quotidien «Schaffhauser Nachrichten», Monika Rühl, directrice d’economiesuisse, et Hans-Peter Zehnder, coprésident d’autonomiesuisse et président du conseil d’administration de Zehnder Group, ont croisé le fer. Monika Rühl estime que la Suisse est contrainte d’agir si elle entend poursuivre la voie bilatérale: «Le statu quo n’existe pas, car notre partenaire de négociation n’en veut plus.» En conséquence, Monika Rühl affiche de faibles ambitions: «Malgré toute la fierté que l’on peut avoir pour la Suisse, là, nous sommes tout petits face à la grande UE. Monika Rühl est d’avis que la Suisse ne doit adopter les règles du jeu de l’UE que dans des domaines définis où elle participe au marché intérieur de l’UE. Hans-Peter Zehnder contre: «Si l’on peut choisir le menu, je n’ai pas de problème, mais nous ne pouvons pas le faire. Du point de vue de l’UE, l’accord que nous négocions ici est également associé à l’idée que tous les accords futurs seront soumis à ces règles.» Interprété de manière extensive, tout sujet serait pertinent pour le marché intérieur. Concrètement: aujourd’hui, il est impossible de prévoir dans quels domaines la Suisse devra à l’avenir reprendre automatiquement le droit de l’UE. «Le libre-échange est important, mais il est encore plus important que nous, les entreprises, soyons meilleures que les autres», souligne Hans-Peter Zehnder. Cela ne sera possible que si la Suisse continue à disposer de conditions-cadres compétitives. Ou encore, comme le formule Hans-Peter Zehnder: «Nous ne voulons (...) pas être alignés sur tous les plans.»