Hans-Jörg Bertschi: «Les lois bureaucratiques de l’UE éroderaient les avantages concurrentiels»
Le groupe Bertschi réalise 97% de ses activités à l’étranger. Rares sont les personnes à être aussi familières avec les marchés internationaux que le président du conseil d’administration de Bertschi et coprésident d’autonomiesuisse, Hans-Jörg Bertschi. Dans le «Somm Show», le rédacteur en chef du mensuel «Nebelspalter» Markus Somm et Hans-Jörg Bertschi ont donc examiné à la loupe le mandat de négociation du Conseil fédéral avec l’UE. «Le paquet d’accords forcerait la Suisse à importer de nombreuses lois bureaucratiques de l’UE», affirme Hans-Jörg Bertschi: «Cela supprimerait les avantages dont bénéficie encore notre économie sur les marchés mondiaux.»
Le prix d’un accord avec l’UE est, selon lui, bien trop élevé. Un point clé semble totalement oublié: «Le succès sur le marché de l’exportation dépend, avant tout, du degré d’innovation des produits, et non des contrats». Chaque pays et chaque entreprise doit se demander: «Quel est le secret de mon succès?» La plus grande erreur de l’UE est donc l’uniformisation.
Hans-Jörg Bertschi utilise un exemple pour montrer l’impact possible de la bureaucratie de l’UE. Le groupe Bertschi possède des filiales dans 20 des 27 pays de l’UE. «En Suisse, un contrôle fiscal d’une entreprise de 1000 employés dure entre deux et trois jours. Le même contrôle fiscal d’une entreprise de 30 employés en Allemagne l’oblige à accueillir trois fonctionnaires dans ses locaux pendant trois mois».
Au cours des 15 dernières années, la Suisse a plus que doublé le nombre de ses accords de libre-échange. «Le Conseil fédéral doit avoir le courage de défendre les intérêts de la Suisse face à l’UE», souligne Hans-Jörg Bertschi.