18. décembre 2020

Le plan B d’autonomiesuisse a la cote auprès des entrepreneurs

Tandis qu’economiesuisse pousse à la conclusion de l’accord-cadre avec l’UE, Hans-Jörg Bertschi, entrepreneur et coprésident d’autonomiesuisse, juge cette démarche trop hâtive, comme le relatent les «Schaffhauser Nachrichten». «Il en va non seulement de l’accès au marché, mais également de la souveraineté de la Suisse», explique Hans-Jörg Bertschi. «Nous sommes tributaires de notre souveraineté pour continuer à définir nous-mêmes nos conditions cadres économiques et ne pas nous les laisser dicter par Bruxelles.» L’adoption de l’accord-cadre signifierait une mise à niveau aux conditions de l’UE, nettement moins favorables. En guise de plan B face à l’accord-cadre, Hans-Jörg Bertschi envisage notamment un accord économique et de libre-échange tel que l’UE et le Canada l’ont négocié (AECG). Ce contrat couvrirait bon nombre de points réglementés aujourd’hui dans les accords bilatéraux, tout en évitant à la Suisse la reprise dynamique du droit européen et sa subordination à la Cour de justice de l’Union européenne. Si l’accord-cadre devait échouer, «un accord de libre-échange serait certes une alternative logique», avoue même Monika Rühl, présidente de la direction d’economiesuisse. Selon les «Schaffhauser Nachrichten», aussi bien Markus Gross, directeur du fournisseur medtech Zanol GmbH, que Marcel Fringer, entrepreneur et président de l’Union des arts et métiers du canton de Schaffhouse, jugent d’un bon œil un accord de libre-échange. Marcel Fringer plaide notamment en faveur de l’approfondissement des relations commerciales de la Suisse avec les pays en dehors de l’UE. Parallèlement, les entrepreneurs soulignent que la Suisse, faisant partie intégrante de l’Europe, ne doit pas s’isoler.