Depuis la fin mai, en dépit de tous les accords, l’Union européenne ne reconnaît plus la législation suisse comme équivalente en ce qui concerne les produits médicaux. Pour cette raison, la «NZZ» avait tiré le signal d’alarme, annonçant que le secteur «ressentirait immédiatement» les effets du rejet de l’accord-cadre. Selon elle, les emplois risquaient d’être délocalisés dans l’Union européenne. Alberto Siccardi, président de Medacta, un fabricant de prothèses du genou et de la hanche qui emploie 1200 personnes, riposte maintenant dans «Nebelspalter»: «L’accord-cadre aurait dégradé les conditions cadres ici en Suisse à moyen ou à long terme.» Selon l’association sectorielle Swiss Medtech, seul un produit sur dix n’est pas encore certifié dans l’Union européenne. SQS, le dernier organisme de certification de Suisse ayant des clients de petite ou moyenne envergure, a laissé entendre qu’aucun blocage de produits à la frontière n’avait été signalé. SQS envisage de créer une filiale à Constance pour pouvoir émettre des certificats dans le domaine des technologies médicales. De son côté, Medacta a décidé il y a deux ans de faire certifier ses produits directement selon la nouvelle réglementation européenne. Le groupe travaille avec des organismes de certification européens. Il lui suffit donc désormais d’avoir un représentant dans l’Union européenne, et il a pour cela le choix entre de nombreux prestataires. Quel que soit le marché visé, les certifications entraînent toujours des coûts qui doivent être calculés dans un esprit entrepreneurial.