05. septembre 2023

Les associations allemandes de technologies médicales réclament un accord avec la Suisse

Les tests de laboratoire, les cathéters cardiaques et autres produits du secteur des technologies médicales sont des denrées rares en Allemagne. C’est ce qui explique que deux associations allemandes de technologies médicales tirent la sonnette d’alarme, comme le relate «Cash». La faute aux nouveaux règlements européens. Dans une prise de position, les associations souhaitent notamment que l’accord de reconnaissance mutuelle (ARM) sur les dispositifs médicaux avec la Suisse soit mis à jour. Cette réglementation européenne ainsi que le règlement relatif aux dispositifs médicaux de diagnostic in vitro (RDIV) exigent des produits du secteur de la technologie médicale et des tests de laboratoire une certification européenne spécifique pour pouvoir obtenir l’accès au marché européen. Cela vaut non seulement pour les nouveaux produits, mais aussi pour les «anciens». Or cette mesure vexatoire prévue par l’UE à l’encontre des entreprises suisses se révèle être un véritable boomerang pour les entreprises de l’UE, qui souffrent déjà de plus en plus du ralentissement économique. Il y a un an déjà, le Bundesverband Medizintechnologie (BVMed) et son équivalent français, le Snitem, s’étaient plaints de dysfonctionnements. Désormais, la députée européenne Angelika Niebler et le parlementaire Peter Liese soutiennent par exemple le BVMed et le Verband der Diagnostica-Industrie (VDGH, Association de l’industrie du diagnostic). Ils critiquent conjointement des règlements européens «mal conçus, trop compliqués et bureaucratiques». Ils soulignent en outre que de nombreuses entreprises donnent désormais la priorité à l’autorisation de leurs produits aux États-Unis plutôt que dans l’UE. Les associations s’inquiètent donc de la compétitivité du secteur européen des technologies médicales. Les entreprises de technologies médicales et de diagnostic in vitro suisses sont elles aussi touchées par les goulots d’étranglement au niveau des organismes de certification de l’UE. Mais comme elles sont malmenées depuis longtemps, elles ont agi plus tôt et ont en général déjà décroché leurs certificats.