Robert Nef, membre du conseil de fondation de l’Institut Libéral à Zurich, soulève des questions fondamentales dans un commentaire paru dans le bihebdomadaire «Finanz und Wirtschaft»: «L’UE est-elle véritablement un projet porteur d’avenir ou plutôt une construction désuète héritée de l’après-guerre (…)?» Les marchés intérieurs peuvent être considérés comme le stade préliminaire d’une ouverture supplémentaire – ou alors comme un vestige des guerres commerciales. «Un marché intérieur avenant à l’intérieur et discriminant vers l’extérieur ne peut pas offrir d’avantages durables à un pays ouvert au monde et connecté à l’échelle globale», écrit Robert Nef. Il s’agit en effet d’une approche hostile: «Soit tu participes, soit nous te discriminons.» Selon Robert Nef, le libre-échange n’a pas besoin de réglementations bilatérales alambiquées, mais de principes crédibles – notamment ceux de la politique extérieure suisse: neutralité, solidarité, disponibilité et universalité. Sa conclusion coïncide avec celle d’autonomiesuisse: «À court terme, le rattachement à un marché intérieur plus vaste peut certes apporter des avantages économiques et des allégements administratifs aux exportateurs, mais l’ouverture au monde constitue une bien meilleure option à long terme.»