26. novembre 2020

Un historien d’Oxford plaide en faveur de la Confédération

René Scheu, chef de la rubrique feuilleton de la «Neue Zürcher Zeitung», discute de l’ouvrage «Wer hat Angst vor Tell? Unzeitgemässes zur Demokratie» (Qui a peur de Guillaume Tell? Anachronismes de la démocratie.), du professeur d’histoire d’Oxford Oliver Zimmer. À cet égard, le Parlement a peu à dire au sein de l’UE. Outre le Conseil européen, dominé par l’Allemagne et la France, les cours de justice européennes étendent sans cesse leurs pouvoirs. Des juges non élus gèrent ainsi la politique économique et sociale ainsi que celle de l’emploi et de la migration sans le moindre fondement constitutionnel. Ce faisant, ils touchent même à la souveraineté de la Suisse, qui n’est pas membre de l’Union. La conclusion d’Oliver Zimmer, selon la «NZZ»: en acceptant l’accord-cadre, nous ne ferions qu’anoblir les «juges étrangers», ce qui signifierait «la fin de la démocratie telle que nous la connaissons». D’autant plus que cela fait longtemps que le succès repose sur «le petit» et non plus sur «le central». «Pourquoi la Confédération devrait-elle renoncer à son archaïsme au moment même où il devient le comble du modernisme?»