09. février 2021

Et soudain, les partisans de l’accord se retrouvent isolés

«Le sol des amis de l’accord-cadre avec l’UE se dérobe sous leurs pieds», commente l’hebdomadaire dominical SonntagsBlick – et en cite deux raisons concrètes: premièrement, le Conseil fédéral reste silencieux et, deuxièmement, de nouveaux «adversaires dangereux» sont entrés en scène. Christoph Blocher, chef de l’UDC, a été un «adversaire gratifiant» pour les adeptes de l’accord-cadre. En effet, ses propos ont eu un effet si polarisant que rares furent ceux à prendre son parti. Maintenant, d’autres acteurs annoncent toutefois la couleur, notamment l’alliance Boussole/Europe ainsi que le mouvement autonomiesuisse. Les deux groupements sont issus du centre, recrutent dans les cercles industriels et économiques et gagnent de nouveaux membres à la vitesse de l’éclair. Un véritable «cauchemar» pour les défenseurs de l’accord. «Dans le camp des partisans, on craint même que l’accord puisse échouer d’emblée au Conseil fédéral», estime le périodique dominical. Karin Keller-Sutter, ministre de la justice, est ainsi considérée comme «une farouche opposante à l’accord». autonomiesuisse a l’impression que les derniers partisans de l’accord-cadre tiennent avant tout à sauver la face plutôt que de fournir des arguments pertinents. Le Département fédéral des affaires étrangères «(DFAE) doit trouver un moyen de sortir de l’impasse dans laquelle il s’est fourvoyé.