17. mai 2022

Étude de Frontex: les citoyens européens aspirent à davantage de démocratie

L’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex est censée recevoir plus de fonds de la part de la Suisse, comme en a décidé l’électorat local le 15 mai 2022. Un tel référendum n’aurait pas été possible dans les pays de l’UE. Bon nombre de citoyens n’y ont même jamais entendu parler de Frontex. Si leur niveau de connaissances est inférieur à celui des Suisses, ils approuveraient néanmoins une extension de la Frontex de manière générale. Voilà ce que démontre l’étude «Frontex, Europa und die direkte Demokratie» (Frontex, l’Europe et la démocratie directe), que le coprésident d’autonomiesuisse et entrepreneur bitcoin Luzius Meisser a mandatée à l’institut de sondage GfS Bern en coopération avec la Fondation pour la démocratie directe. 13 610 électeurs de 25 pays de l’UE ont participé à cette enquête. Dans l’ensemble, une majorité absolue des votants a une opinion positive concernant l’UE. Par ailleurs, la plupart des personnes sondées se sentent en sécurité – hormis les Chypriotes. L’étude démontre toutefois que l’aspiration aux votations populaires est fortement développée, tant à l’échelle nationale qu’à celle de l’UE. À cet égard, la Commission européenne ne défend donc pas les intérêts de sa propre population, dont les idéaux s’apparentent souvent à ceux des Suisses. Voilà pourquoi autonomiesuisse s’oppose à une reprise dynamique du droit européen, dont la légitimité n’est pas en phase avec la démocratie directe. Par conséquent, la Suisse doit clairement faire comprendre à l’UE qu’elle ne souhaite pas conclure un «accord-cadre 2.0». Que faut-il pour y parvenir? D’un peu de courage de la part du corps de fonctionnaires à Berne et du Conseil fédéral.