23. décembre 2021

La nécessité du moment: une équipe de négociation forte et une «hâte lente»

La Suisse devrait adopter une stratégie de «hâte lente» pour trouver une bonne solution concernant sa relation avec l’Union européenne. C’est ce qu’écrit le professeur Giorgio Behr, président du groupe Behr Bircher Cellpack BBC et coprésident d’autonomiesuisse, dans la «NZZ». La «hâte» serait ainsi de mise dans l’analyse, mais la prochaine négociation devrait être planifiée de manière «lente». Comme les négociations pourraient échouer, la Suisse devrait également se préparer à l’éventualité de devoir poursuivre sa route sans «nouvelle solution» avec l’Union européenne. Selon Behr, la Suisse doit commencer à améliorer sa situation dans trois domaines importants – le marché de l’électricité, les accords de recherche et la reconnaissance mutuelle des homologations – indépendamment de ce qui se passe dans et avec l’Union européenne. Pour l’homologation des produits dans l’Union européenne, il envisage une solution simple: en disposant d’une filiale dans l’Union européenne, l’organisme d’homologation suisse pourrait certifier les produits pour l’Union européenne et la Suisse au cours d’une seule et même procédure. Behr souligne que les négociations requièrent un collectif fort plutôt que des départements faisant cavalier seul. Il exige la mise en place d’une équipe de négociation permanente. Celle-ci devrait camper sur ses positions en ce qui concerne les éléments suivants: pas de reprise automatique du droit de l’Union européenne, un vrai tribunal d’arbitrage pour les litiges et le respect du principe du donnant-donnant dans de nombreuses questions. En même temps, le versement des contributions de cohésion pourrait se poursuivre avec un montant négociable. «Nous sommes tous tenus de ne pas jouer la carte du chacun pour soi et de ne pas poignarder l’équipe de négociation et le Conseil fédéral dans le dos pendant les négociations», exige Behr.