Depuis que le Conseil fédéral a déposé sa demande d’adhésion à l’UE il y a 30 ans, la politique Suisse-UE s’est fait remarquer à différentes reprises par des actes précipités qui ont mis de bonne humeur les fonctionnaires de l’UE mais ne reflétaient ni la volonté de l’électorat suisse ni l’intérêt d’un État indépendant. Jusqu’à présent, il a été possible de rectifier de telles erreurs du passé. Mais il ne faut pas que le Conseil fédéral les répète. Au lieu de se laisser aveugler par «la dynamique positive avec l’UE» (citation d’Ignazio Cassis), le Conseil fédéral doit garder à l’esprit les faits empreints de réalisme politique (tels que les petites piques de l’UE contre la Suisse) et s’impliquer en faveur de la pérennisation du modèle de réussite d’une Suisse ouverte au monde, innovante et libre. Ce sera possible uniquement si la Suisse conserve sa liberté d’action. autonomiesuisse appelle donc le Conseil fédéral à tenir tête à l’UE sur au moins trois points supplémentaires au cours des discussions exploratoires futures:
1. Si tant est que la Suisse doive reprendre de manière dynamique le droit européen, un «opting out» équitable doit être possible en cas de votes parlementaires ou de votations populaires contraires.
2. L’accord de libre-échange avec l’UE, qui a fait ses preuves depuis 1972, ne doit pas être intégré à la solution.
3. Il faut pouvoir disposer d’un tribunal arbitral neutre en cas de litiges. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) est inadaptée puisqu’elle représente la partie adverse.
Pour faire valoir ses revendications avec fermeté, autonomiesuisse a envoyé un communiqué de presse aux médias suisses.