13. juillet 2021

Ouverture au monde ou europhilie – telle est la question de fond

L’échec de l’accord-cadre implique une nouvelle discussion politique. Par son boycott de l’accord sur les obstacles techniques au commerce, l’UE vise à maintenir la pression sur la Suisse, écrit Dominik Feusi dans le «Nebelspalter». Les défenseurs de l’UE utilisent l’argument pour leur propagande. Pourtant, «toute amélioration des conditions cadres dans le pays, aussi infime soit-elle», apporte à l’économie suisse – et surtout aux PME – bien plus que tout ce que l’UE lui faisait miroiter. L’ambassadeur de l’UE, Petros Mavromichalis, le résume en ces termes: la Suisse ne peut choisir qu’entre l’adhésion à l’UE, l’adhésion à l’EEE et, en somme, le même accord-cadre. En guise d’alternative, il n’y aurait que le libre-échange. Car la voie bilatérale est terminée pour l’UE, comme le constate Dominik Feusi: soit la Suisse «se concentre sur le marché intérieur européen, soit elle reste ouverte au monde». Cela signifie qu’il pourrait être plus judicieux d’accroître la compétitivité des conditions cadres nationales à l’échelle globale plutôt que de s’orienter unilatéralement sur le commerce avec l’UE. Dans ce cas de figure, en revanche, nous ne devrions pas, comme le propose le Conseil fédéral, «adopter par avance les règles de l’UE pour si possible obtenir des conditions cadres aussi mauvaises que dans l’UE, mais consciemment réglementer moins et mieux afin de rester compétitifs au niveau mondial».