Question européenne: l’establishment contre la colonne vertébrale de l’économie
La société suisse est profondément divisée sur la question de la manière de faire évoluer ses relations avec l’UE, a fortiori depuis la phase délicate du débat autour de l’accord-cadre. Tito Tettamanti, entrepreneur, avocat et ancien conseiller d’État PDC du Tessin, analyse les mouvements Progresuisse, alliance Boussole/Europe et autonomiesuisse dans le «Corriere del Ticino». Voici son résumé: «On a d’un côté une part influente de l’establishment national et de l’autre la Suisse productrice, c’est-à-dire une part importante des PME, qui constituent la colonne vertébrale de notre économie (…).» Sur la base d’une rétrospective historique, Tito Tettamanti explique pourquoi la politique européenne suisse a aussi été une politique des malentendus. Il qualifie la dernière apparition du président de la Confédération, Guy Parmelin, d’«acte d’habileté politique». D’après lui, le fait que certains parlementaires suisses veuillent obliger le Conseil fédéral à reprendre les négociations est une erreur dangereuse qui ne fait qu’amplifier le clivage dans le pays et affaiblir la position de la Suisse vis-à-vis de l’UE.